Boite à idées

Pour échapper à la grisaille de l’hiver, colorons nos tables.

J’ai choisi de ressortir mes assiettes dorées en résine donc légères et que j’ai payées moins de 3 Euros. Elles vont assurer la lumière et comme nous sommes nombreux, j’ai alterné assiettes blanches et assiettes grises.

La fille du train est un thriller. A défaut d’aller voir le film du même titre qui sort en ce moment sur les écrans de cinéma, j’aurai lu le livre.

C’est l’histoire d’une jeune femme rongée par l’abandon de son mari qui est partie pour une autre. Habituée du train de banlieue de 8h04, tous les matins, elle voit le même paysage, les mêmes arrêts, les mêmes enfilades de maison, comme une voyeuse, elle se plait à imaginer une vie à chaque habitant qu’elle entrevoit, chaque maison qui borde la voie ferrée et qui lui donne à voir un pan de leur vie.

Alors là vraiment j’ai été surprise par le début du livre d’Eric Emmanuel Schmitt, mais enfin c’est justement le propre de l’écrivain de nous étonner, non ? Alors lorsque le héros Augustin, un journaliste stagiaire est témoin et victime d’un attentat en Belgique, on replonge dans l’actualité oh combien lourde.

Il y a quelques années, j’avais lu un autre titre de cet auteur, il s’agissait de l’homme qui voulait vivre sa vie que j’avais beaucoup aimé et qui avait donné lieu à un film très bien joué par Romain Durys, et même si le film était différent, c’était un bon moment. Aujourd’hui je viens de finir un second livre du même auteur et j’avoue que j’ai retrouvé le même état d’esprit que le premier, ce n’est pas à proprement parlé un polar, même si on est tenu par une intrigue, on ne sait pas à l’avance où cela va nous mener.

Il ne m’aura pas fallu plus d’une journée pour lire ce dernier livre de Tesson, mais pendant bien plus de jours je serai encore sous le charme de cette lecture. Oui je suis fan, de l’homme, de son système de pensée, et même du bagout de son père. J’ai eu la chance de le rencontrer lors de son récent passage en Aquitaine pour la promotion de son livre, juste deux mots le temps d’une dédicace.

Sur les conseil d’une amie Lectrice, je me lance dans la lecture de cette auteur que je ne connais pas du tout. Joyce Carol Oates est une écrivain américaine née en 1938, passionnée de littérature dès son plus jeune âge, et notamment de Lewis Caroll avec Alice aux Pays des Merveilles, tout comme moi….Sa grand-mère lui offre une machine à écrire à 14 ans et son future d’écrivain est scellé. Les Chutes obtiendra le prix Fémina en 2005.

L’histoire commence par le suicide de Gilbert Erskine qui est un révérend, au lendemain de sa nuit de noces avec Ariah, la fille du révérend Littrell….

Un avocat célèbre Dirk Burnaby, succombe au charme de cette « veuve blanche » et fondera une famille, sur laquelle les chutes exerceront tour à tour une fatale attirance.

Oui Romain Sardou, on connait bien son père, mais Romain Sardou..Non…! Et bien dites-vous que ne pas le lire est une faute de goût. Ce romancier écrit très bien sans ornementation factice, avec justesse dans les propos, un rythme soutenu dans sa prose et particulièrement bien documenté. Ce qui donne à son travail une certaine réalité historique. América est l’histoire d’un couple de colons. Partis d’Irlande fuyant la famine et les guerres de religions et arrivant en Amérique en Georgie où tout est à faire…  » L’Amérique se présenta à eux sous la forme d’une interminable bande de sable blanc, bosselée de dunes éparses, …une ligne montagneuse barrait le chemin. Nulle part ne se voyait de présence humaine ».

Le jeu de Go est un jeu dont les origines lointaines chinoises puis japonaises continuent encore de nos jours. La joueuse de Go est l’histoire d’une jeune fille de 16 ans avec ses petites couettes et qui court chaque jour jouer au Go à la place du village, la place des Mille Vents. La trame du roman est de nous présenter tantôt la joueuse de Go, tantôt un officier japonais et on se doute que ces deux-là vont être réunis à un moment. Au détour de chaque court chapitre, c’est la voix de l’un avec son histoire et son quotidien celui de la virginité perdue, des mariages forcés, de l’autre celui de l’honneur japonais viscéral et traditionaliste. L’intrigue, le roman se déroulent au travers des différentes parties du jeu de Go.

Ce livre que j’ai eu entre mes mains de l’auteur lui-même ne m’a pas laissé indifférente loin s’en faut, il m’a même transportée. Je ne connaissais pas les livres d’Amin Maalouf et habituée de la librairie le 45eme parallèle à Pessac, celle-ci faisant des invitations d’auteur à venir s’exprimer sur leurs livres et accessoirement en faire la dédicace, je n’en rate que très peu.

Lorsque j’ai entamé le livre Père et Fils de Benjamin Hoffman, ce n’était pas un hasard. La mère de l’écrivain, une connaissance venait de perdre son mari…!

L’histoire je la connaissais, la perte d’un être cher, mais avec les difficultés engendrées par la douleur, le verbe auquel je suis très sensible est parfaitement décrit. On vibre avec l’écrivain. Oui on palpe sa douleur.