Le livre Père et Fils est un voyage, parfois dans le temps ou un pays d’évasion, une romanesque histoire ou un témoignage drôle ou poignant, il n’en reste pas moins que le ressenti est toujours personnel et très subjectif … On le dit comme une évidence car nous sommes tous différents. Certaines lectures mettent tout le monde d’accord cependant. Est-ce un gage d’un bon livre, de bonne lecture ? Selon la période à laquelle, je lis un livre, il revêt un parfum différent.
Lorsque j’ai entamé le livre Père et Fils de Benjamin Hoffman, ce n’était pas un hasard. La mère de l’écrivain, une connaissance venait de perdre son mari…!
L’histoire je la connaissais, la perte d’un être cher, mais avec les difficultés engendrées par la douleur, le verbe auquel je suis très sensible est parfaitement décrit. On vibre avec l’écrivain. Oui on palpe sa douleur.
C’est une homélie d’un fils à son père, c’est un témoignage posthume d’une relation, ce sont les non-dits du vivant et la parole libérée due à l’absence. C’est un portrait, doux et tendre, idéalisé peut être… Chaque page fait réfléchir et est d’une sensibilité extrême. On ne sort pas de ce texte indemne, il renvoie à chacun sa propre histoire … Et si on se disait tout maintenant…! Et puis d’un fils à un père, peut être aussi d’une mère à une fille ou inverse, quelque soit le sens et si l’on revient sur les 5 regrets des personnes avant de mourir, il y a : » J’aurai voulu avoir le courage d’exprimer mes sentiments. »