Ce livre que j’ai eu entre mes mains de l’auteur lui-même ne m’a pas laissé indifférente loin s’en faut, il m’a même transportée. Je ne connaissais pas les livres d’Amin Maalouf et habituée de la librairie le 45eme parallèle à Pessac, celle-ci faisant des invitations d’auteur à venir s’exprimer sur leurs livres et accessoirement en faire la dédicace, je n’en rate que très peu. Le soir où la librairie du 45ème Parallèle a accueilli Amin Maalouf à la médiathèque de Pessac, je me suis régalée… D’abord, l’homme est affable, il a le timbre de voix d’un vrai conteur, bien que de naissance étrangère, il parle parfaitement le français avec un léger accent qui roule les « r ». C’est un bonheur à entendre, les phrases sont construites et le sens est profond et si vrai, si naturel que j’ai de suite eu envie de lire son livre, un fauteuil sur la Seine.
Je me suis tellement régalée que je l’ai dégusté, petit à petit, un moment par jour et pas plus, distillant le plaisir de chaque page lue. Le livre traite du fauteuil 29 de l’académie française dans lequel Amin Maalouf s’est installé en juin 2011, prenant la suite de Claude Levi-Strauss. Il s’agit de 18 illustres ou obscurs prédécesseurs de son fauteuil, auxquels il rend hommage à sa manière, sans enjoliver, sans critiquer, en remettant ces académiciens sous la lumière d’un autre regard et avec beaucoup d’humour. Le professeur André Siegfried pour qui les amphis sont trop petits, Claude Bernard, François de Callières et surtout l’on traverse 4 siècles d’histoire qui ont construits l’académie française telle qu’elle est aujourd’hui. Au travers de la petite histoire de chacun, dépendant de la grande histoire, chacun trouve sa place avant de retrouver son fauteuil.