idées de lectures

Le jeu de Go est un jeu dont les origines lointaines chinoises puis japonaises continuent encore de nos jours. La joueuse de Go est l’histoire d’une jeune fille de 16 ans avec ses petites couettes et qui court chaque jour jouer au Go à la place du village, la place des Mille Vents. La trame du roman est de nous présenter tantôt la joueuse de Go, tantôt un officier japonais et on se doute que ces deux-là vont être réunis à un moment. Au détour de chaque court chapitre, c’est la voix de l’un avec son histoire et son quotidien celui de la virginité perdue, des mariages forcés, de l’autre celui de l’honneur japonais viscéral et traditionaliste. L’intrigue, le roman se déroulent au travers des différentes parties du jeu de Go.

Ce livre que j’ai eu entre mes mains de l’auteur lui-même ne m’a pas laissé indifférente loin s’en faut, il m’a même transportée. Je ne connaissais pas les livres d’Amin Maalouf et habituée de la librairie le 45eme parallèle à Pessac, celle-ci faisant des invitations d’auteur à venir s’exprimer sur leurs livres et accessoirement en faire la dédicace, je n’en rate que très peu.

Lorsque j’ai entamé le livre Père et Fils de Benjamin Hoffman, ce n’était pas un hasard. La mère de l’écrivain, une connaissance venait de perdre son mari…!

L’histoire je la connaissais, la perte d’un être cher, mais avec les difficultés engendrées par la douleur, le verbe auquel je suis très sensible est parfaitement décrit. On vibre avec l’écrivain. Oui on palpe sa douleur.

Lorsque j’ai eu ce livre dans les mains, je me suis dit, ce n’est pas un livre pour midinette…! Couverture noire, dessin rouge, mais ce qui m’attirait c’était le nom de l’écrivain, Bakhtiar, Djanhanshah Bakhtiar, petit-fils de Shapour Bakhtiar, dernier premier ministre sous le régime du chah d’Iran. J’étais intéressée par l’histoire, et en plus sous forme de roman, j’adhérais… Aux premières pages, j’ai retenu ma respiration, je vivais avec le petit garçon, le crépitement des mitraillettes qui visaient son grand-père.

Aujourd’hui, j’aimerai partager une idée de lecture, un bon moment. Parfois le choix d’un livre se fait en errant dans les librairies, parfois en allant voir Alberic au 45ème Parallèle à Pessac, parfois ce sont les amies qui vous disent :  » Lis c’est un bijou ».. Ni une ni deux, je cours l’acheter… Deux jours plus tard, elle me tend une enveloppe avec le livre… » le bijou »… mais impatiente, je n’ai pas attendu..!

Mon amie Brigitte, arrive un jour en me disant plein d’émotion, lis-le tu verras …! Effectivement lorsque vous lirez ce livre, vous ne regarderez jamais plus les personnes qui peuplent la rue de la même manière. Plus jamais vous ne regarderez un vagabond, un sans-abris du même oeil. J’habite en bas de chez vous est l’histoire de Brigitte, une petite fille née par accident, il faut le dire, non désirée par sa mère, il faut le dire, qui va avoir la chance d’être élevée dans une famille d’accueil dans le Loir, de faire des études de comptabilité, elle est ensuite rapatriée dans son foyer avec sa mère, son père pilote, et sa petite soeur qui vient de naitre.

La Bérézina, est un fleuve russe de Biélorussie affluent du Dniepr. C’est aussi la bataille de la Bérézina, en novembre 1812 entre les troupes de Napoléon 1er et les armées russes. Dans le langage courant, on parle de bérézina pour signifier une défaite cuisante, une déroute complète et pourtant la Bérézina, est plutôt une victoire des troupes de Napoléon qui ne se sont pas fait prendre et ont pu contourner les troupes russes, dont le nombre était supérieur par tactique en faisant construire très rapidement deux ponts permettant de traverser le fleuve à un endroit où les russes ne les attendaient pas.

J’ai acheté le livre de Sylvain Tesson que je ne connaissais absolument pas, mais habituée des chroniques politiques désopilantes de Philippe Tesson à la radio, j’ai découvert son fils, l’écrivain et depuis j’adore,

Lorsque j’ai commencé ce livre, je ne l’ai plus jamais lâché, doublement sachant qu’il était le récit vrai d’une pianiste d’exception. L’auteur Zhu Xiao Mei nait en 1949 à Shanghai, enfant surdouée, elle étudie à Pékin au conservatoire jusqu’à la révolution culturelle exigée par Mao qui l’envoie pendant 6 ans aux confins du pays pour se rééduquer. Cette histoire est celle d’une vie, certes, une vie d’exception mais au travers de ce récit particulièrement émouvant à plus d’un titre, il y a également l’histoire de la fondation de la Chine.