Bien sûr que visiter une ville telle que Toulouse en 4 heures, n’est pas lui faire honneur, mais en fait c’était la seule plage horaire que j’avais. J’en ai profité pour la faire découvrir à une amie Bordelaise qui n’y était jamais allée … Sans détour, elle a adoré et nous avons pris date pour une prochaine visite guidée et un séjour plus long …!
Deux blondes en voiture à Toulouse, même avec un bon GPS c’est pas gagné …! Nous avons de suite pu tester l’amabilité des toulousains. Surnommée la ville rose par le matériau principal de construction : la brique de terre cuite, elle est également appelée la cité de la violette, en raison du développement de sa culture au milieu du XXième siècle, mais elle est également nommée ville bleue comme la plante Ysatis tinctoria autrement nommée le pastel qui rare en occident a de suite été en vogue à la cour des rois. Cela a entrainé un essor considérable pour la ville et l’enrichissement des commerçants a permis le développement des belles façades que l’on peut contempler aujourd’hui.
Nous nous sommes installées à une terrasse de restaurant pour déjeuner et avons apprécié le moment, bon c’est sur, il faisait beau.
Même en plein mois d’Août, la ville vit et pas juste avec les touristes fort nombreux. C’est une ambiance que l’on qualifiera de Dolce Vita façon un peu catalane.
La place du Capitole est magnifique, vaste et située dans le centre-ville. Il y a un parking dessous. L’été, des petits marchés s’installent et pour l’avoir déjà vu aux périodes des marchés de Noël un dimanche, c’est LE LIEU de rencontre et de déjeuner des toulousains.
Le Capitole c’est également le siège de la mairie de Toulouse, depuis 1190, à côté du donjon de la tour des archives abritant aujourd’hui l’office du tourisme. L’origine de Capitole viendrait de l’ancien bâtiment qui était une partie de la maison commune construite pour les capitouls, consuls de la ville, qui rendaient la justice.
Sur la façade des mascarons et sur le dessus du toit des statues inspirées par la mythologie représentant la Justice et la Force, la Comédie et la Tragédie.
On peut visiter, la salle des pas perdus, la salle des mariages et la salle des Illustres en empruntant le grand escalier d’honneur, tous quatre inscrits au patrimoine des monuments historiques.
La salle des Illustres nommée ainsi en raison des statues qui ornent la pièce. Les peintures sont en stuc et en faux marbre, inspirées du fameux palais Farnèse de Rome. De très jolies peintures sur les murs, des statues, les bustes notamment de Pierre de Fermat mathématicien entre autre qui donnera son nom aux fameuses écoles de Fermat en 1957 avec à côté le couvent des Jacobins que nous irons visiter ensuite.
Quelques rues plus loin en effet, nous tombons sur le couvent des Jacobins devant les écoles de Fermat. Et là c’est une autre belle découverte, un temps suspendu, nous avons admiré la hauteur des piliers de 28 m qui portent les voutes dessinant un palmier.
Le couvent des Jacobins est construit entre 1230 et 1336 dans un style plutôt gothique avec un matériau de briques rouges selon les principes en vigueur à l’époque, et c’est le chanoine Dominique de l’ordre des Prêcheurs, créé en 1215, qui est chargé de remettre de l’ordre dans cette partie du pays. L’extrémisme dans lequel se plonge les adeptes du catharisme est une raison invoquée pour partir en croisade contre les hérétiques, mettant à bas les seigneurs de la région et permettant ainsi l’annexion des régions d’Albi, Agen, Toulouse et Carcassonne, qui deviennent territoires de la France.
Dans ce contexte, se crée la première université toulousaine et la cloche des jacobins marque les heures de fin de cours. On retrouve d’ailleurs des similitudes avec le clocher octogonal de l’église saint Sernin.
C’est dans le couvent des Jacobins que sont conservés les reliques de Saint Thomas d’Aquin. A la révolution le bâtiment sera une caserne, puis des écuries … Le cloitre restauré est un moment de calme et de sérénité au coeur de la ville.
La basilique Saint Sernin un peu plus loin est une autre découverte. Erigée en souvenir du martyr de saint Saturnin (en occitan saint Saturnin se disant saint Sernin !) qui mourut traîné par un taureau en 250, cette basilique une des plus grandes constructions romanes de cette époque est devenue au fil du temps une étape essentielle du pèlerinage de saint Jacques de Compostelle. L’affluence croissante décida de travaux d’ennoblissement pour pouvoir accueillir les pèlerins toujours plus nombreux. C’est alors que la brique moins couteuse remplaca la pierre dans la construction. Viollet Le duc participa même à quelques restaurations. D’inspiration romane le clocher montre deux niveaux de construction avec un étage à petites meurtrières, deux étages avec des arcs au dessus des ouvertures (dit plein cintre pour l’art roman) et enfin les deux derniers étages du clocher de 67 m avec des croisées en arc brisé (dit ogive pour l’art gothique).
Nous ne sommes pas prêtes d’oublier ce merveilleux après-midi au pas de course dans la ville rose…!
[…] aux moeurs indécentes et au luxe démesuré de l’église catholique romaine, voir mon article sur Toulouse. La réponse pour juguler l’hérésie fut de construire vite et dans un matériau qui contre […]