Blog de voyage en famille

Marx et la poupée de Maryam Madjidi

Par 10 août 2017 Boite à idées, idées de lectures
Marx et la poupée de Maryam Madjidi

Marx et la poupée de Maryam Madjidi

Tout commence par le ventre de la mère

Le récit qui nous est offert commence par un bébé qui nous livre sa vision du monde au travers de sa perception dans le ventre de sa mère ! Et pour le moins c’est violent ! Les parents communistes décident de défier le pouvoir politique en place ! La petite fille est un témoin du vent de révolution iranienne qui la conduira en exil en France.

« Raconte-les de l’intérieur »

Ce récit autobiographique met en lumière, ceux qui ont croisé Maryam, sa grand-mère, son oncle, son cousin, sa cousine… Les autres sont les témoins qui rapportent à Maryam des anecdotes de leur séjour en Iran. Toujours la même impression, celle d’une jeunesse sacrifiée ou d’une liberté muselée. La petite fille devenue grande, refoulera la douleur jusqu’à l’affrontement.

S’ensuit un récit fait d’aller-retours dans la chronologie de sa vie. Son départ, son exil, sa découverte d’un nouveau statut : émigrée. Ensuite, c’est son cortège de maux, de brimades, de difficultés pour communiquer avec son nouveau pays. C’est le lent processus d’adaptation lorsque l’on est étranger qui est mis en exergue. C’est drôle, touchant, émouvant aussi. Et que de difficultés lorsque l’on est dans un autre pays, pour les tous petits. On facilite maintenant cette intégration, mais combien s’en sortent sans traumas  ?

La réconciliation et l’apaisement

La narration telle que faite par Maryam est à l’image des contes persans, des histoires qui se suivent, des voix qui se mêlent, des points de vues qui se croisent. Ce récit fait aussi une grande part à la notion de naissance et donc de gestation. Maryam est dans le ventre de sa mère puis naît. Elle est en exil, ne parle pas le français, ne veut pas manger le fromage qui pue ni de boeuf-carottes, puis devient prof de français. Ensuite, elle refuse sa double culture, pour se réconcilier avec et faire ainsi une dernière naissance avec le retour aux origines.

Le retour aux origines

J’ai vraiment partagé l’aventure de ces aller-retours entre l’adaptation à une vie d’émigrée en France et sa différenciation culturelle avec l’Iran. J’ai retrouvé un peu de ce que j’avais lu dans un autre livre Je vous écris de Téhéran dont je parle ici. Il y a peu, j’ai vu un reportage sur l’Iran qui s’ouvre au tourisme et cela m’a vraiment donné envie de découvrir la culture persane, l’exotisme et le raffinement oriental dont nous parlent ces deux auteures.

Vous pourriez aussi aimer