Livre N’oubliez pas que je joue de Sonia Rykiel
Ce livre sur Sonia Rykiel, son parcours et ses réflexions sur sa vie est un portrait tout en finesse au travers des questionnements de Julie Perrignon : « J’ai deviné sur le dessus une femme enviée et comblée et au dessous totalement déchirée. Je me suis installée entre elle et son personnage. »
L’histoire de la marque de Pull- over
A Paris, j’ai eu l’occasion d’assister un jour, il y a fort, fort, longtemps à un défilé de mode de Sonia Rykiel. Je ne sais pas comment sont les défilés actuellement mais à l’époque, c’était le show ! Lorsque l’on arrivait à être assise et que le spectacle commençait, c’était un peu comme être au premier rang de son chanteur préféré pour les jeunes filles d’aujourd’hui, ou bien assister à un représentation Holiday on Ice pour les toutes petites filles… Bref, un jour que vous n’oubliez pas !
Ce n’est pas ma marque de vêtements préférée, mais pour en porter quelques fois, c’est un style glamour. D’ailleurs, les fameuses rayures déclinées sur les pull-overs qui ont fait la célébrité de la marque ainsi que sur les chaussures, maillots, maroquinerie… sont très seyantes.
La story
Je cherchais un livre sur un destin de femme et je suis tombée par hasard sur celui-ci. J’ai adoré de suite le sujet. Evidemment mon parcours de styliste a croisé plus d’une fois celui de Sonia Rykiel. Mais la destinée de cette femme est étonnante. Au milieu des années 60, elle commence à créer des pull-overs d’abord pour elle, car elle cherchait un vêtement qui lui corresponde, court, près du corps. Et puis c’est la succès story, elle devient la reine du tricot. Même Audrey hepburn ne s’y trompera pas et de passage à Paris, lui achètera plusieurs pulls.
L’aveu de la maladie
Mais ce qui fait de cette lecture, un très bon moment est la jolie façon de Judith Perrignon de mêler, la vie de la styliste avec ses doutes et ses moments de gloire. Le livre mélange des fragments de la vie de Sonia Rykiel, des libres pensées et une analyse et réflexion poétiques. Le P de P ( comme Sonia Rykiel surnomme sa maladie) est effleuré tout en finesse. C’est un bel hommage à une femme qui voulait être différente.
