Notre matinée est chargée, nous avons prévu de faire le château du Hofburg avec les appartements impériaux, la collection de vaisselle, puis nous avons rendez-vous à une autre entrée du château pour assister au spectacle de l’école d’équitation espagnole..!
Alors comme le soleil se lève un peu plus tôt que chez nous, nous décidons de parcourir la ville le matin de bonne heure. Il est 7 heures, il n’y a personne dans les rues, la ville nous appartient, la lumière peut être jolie parfois….
Puis après un petit déjeuner au Landtmann café où nous rencontrons des indiens charmants, nous prenons le traditionnel petit déjeuner. Ensuite direction le Hofburg.
Bon, pour les appartements royaux, les photos sont interdites, on ne pourra pas montrer grand chose, on a bien vu les perruques, figurant les cheveux de Sissi, son wagon qui avait le droit de s’accrocher partout, le bureau de François-Joseph tout comme à Schonbrunn, la salle de gymnastique, la chambre à coucher, la salle du conseil, la salle d’audience où l’empereur François-Joseph recevait ses sujets avec une liste de doléances. Il fallait faire la demande pour être reçu et on avait une minute pour s’expliquer …
Mais ce qui fascine les filles c’est l’argenterie, la vaisselle et les centres de table appelés les surtout, particulièrement celui de Milan long de 30 m. A la cour de Vienne, l’étiquette était stricte et les codes étaient ceux de la cour de Charles Quint, personne n’avait le droit de parler sauf l’empereur et on se devait de répondre de manière prompte et brève aux questions. Elisabeth de Wittelsbach alias Sissi en fera les frais, manger avec des gants, et pas mal d’autres contraintes sans compter les reproches de sa belle-mère qui cherche à lui apprendre le protocole…! Enfin l’argenterie et la vaisselle valent le coup d’oeil et pour certains services sont d’une facture très moderne et aujourd’hui ne dépareraient pas sur nos tables…!
Un petit café avant de retrouver le Hofburg pour l’entraînement équestre, le café est presque toujours servi avec un verre d’eau ce qui est fort agréable, à l’intérieur les pâtisseries font toujours autant envie !
L’école d’équitation espagnole est appelée ainsi car les chevaux sont des lipizzans issus de croisements avec des chevaux d’origine espagnole, les andalous …! C’est une vieille race que la cour de Vienne a élevée dans son haras situé dans la ville slovène de Lipica. Petite anecdote, la race de chevaux menacée à la sortie de la seconde guerre mondiale ne doit son salut qu’à l’intervention du général Patton. Derrière la ligne russe, les allemands ont prévenu les américains pour que ceux-ci sauvent les chevaux d’une disparition certaine en denrée alimentaire. Les dressages actuels utilisent toujours les préceptes de François Robichon de la Guériniere un ancien écuyer français. Nous sommes allés à l’entrainement du dimanche matin car les billets autrement sont couteux et il n’ y a pas beaucoup de places… Le spectacle dure 1 heure environ, on ne peut pas prendre de photo pendant l’entrainement comme dans de nombreux endroits en Autriche, en Allemagne, vous devez même acheter une licence photo ( souvent 2 € ) pour pouvoir faire des photos…!
Ensuite après un hot-dog vite avalé, on va se prendre un pot au café Mozart, en terrasse.
Juste à côté du café, il y a l’opéra national de Vienne le Staatsoper, connu et reconnu pour son acoustique extraordinaire. D’avril à juin, si vous ne trouvez pas de billet, vous pouvez assister sur grand écran à l’extérieur aux représentations qui changent presque tous les jours. Il y a une visite guidée en français selon les périodes voir info, pas besoin de s’inscrire à l’avance, on prend nos tickets quelques minutes avant. La visite coute 7,50 € et dure environ 40 minutes. Nous avons eu la chance de voir les décors, un rideau pèse environ 800 kilos, il vaut mieux qu’ils soient bien accrochés ! Forte d’une riche tradition musicale, l’Autriche et Vienne particulièrement commande la construction d’un bâtiment pouvant abriter la compagnie nationale auprès de deux architectes August Sicard et Eduard van der Nüll, d’un style résolument post-romantique, l’oeuvre est diversement accueillie et subit de fortes critiques qui conduiront August Sicard au suicide. Partiellement détruit en 1945, il est reconstruit et une fois par an le jeudi précédent le mercredi des cendres, il accueille le bal de l’opéra où des personnes triées sur le volet, effectuent leurs tours de valses bien sur..! Le parterre est rehaussé au niveau de la scène pour allonger la piste de danse.
Envoyez votre CV… il faut avoir moins de 25 ans, je crois…! Trop tard pour moi !
Au départ, lieu de représentation musicale, l’opéra l’était aussi pour l’aspect festif et reprenant en main la direction de l’opéra entre 1897 et 1907 , c’est Gustav Mahler qui imposa de baisser les lumières pour augmenter la concentration des musiciens et d’assister à la représentation en entier sans quitter son fauteuil, ni grignoter. Usages qu perdurent encore aujourd’hui.