Ce matin, nous partons pour le palais du Belvédère. Ce palais fut bâti à la demande du prince Eugène de Savoie-Carignan, qui préfère une carrière militaire à celle à laquelle il est destiné d’homme d’église. Devant le refus de Louis XIV, il offre ses services aux Habsbourg, devenant le meilleur capitaine de son temps. Amateur et mécène des arts, ce palais sera sa résidence d’été, composé de deux parties, belvédère inférieur avec les appartements princiers et belvédère supérieur avec un palais baroque aux influences orientales, il accueille aujourd’hui des expositions d’art autrichien du moyen-âge à nos jours, et évidemment des tableaux de Klimt dont le fameux baiser….
La salle de marbres est magnifique, et les salles de peinture très intéressantes, notamment les quelques oeuvres de Monet, celles de Egon Schiele, certaines de ces peintures sont très actuelles entendez par là, pas du tout démodées…!
La salle de marbre a une hauteur de plafond impressionnante, c’est dans cette salle que sera signée la signature officielle du Traité d’État autrichien par Leopold Figl, le 15 mai 1955, rétablissant un état autrichien libre, souverain et démocratique.
La chapelle du palais sur deux niveaux marque la hiérarchie sociale avec les nobles au-dessus et le personnel de maison au-dessous. Les couleurs rappellent la salle de marbre tandis que le retable est orné d’un tableau du christ sur la croix.
La salle des sculptures de Messerschmitt est également passionnante, on a essayé d’imiter ses grimaces, mais il est bien plus fort..!
Les jardins sont magnifiques et le café accolé au belvédère est bienvenu car cela nous donne l’occasion d’en profiter davantage. C’est un élève d’André le Nôtre, en la personne de Dominique Girard, fontainier et architecte paysagiste qui a créé les jardins baroques à la française. A l’entrée principale côté jardin, deux sphinx à tête de femme et à corps de lionne symbolisent la force conjuguée à l’être humain.
Le sentiment qui domine en sortant est une certaine et relative modernité dans ce que l’on a vu. Ce musée est spacieux et à dimension humaine…! Quant au tableau du baiser de Klimt, la position de cette femme debout, en extase avec cet homme dont on ne peut voir le visage, et le manteau figuratif qui les enveloppe en se mélangeant n’en finit pas de nous émouvoir…