En sortant du Belvédère, nous prenons nos super vélos électriques et comme le ciel est clément, nous partons pour le château de Schönbrunn. C’est assez simple, il y a pas mal de pistes cyclables et en 33 minutes environ, on arrive à une entrée du château, nous en profitons pour tester à l’ombre de quelques arbres le restaurant dans l’enceinte du château le schönbrunner stöckl, on y mange la fameuse Wiener Schnitzel pour certains et pour d’autres le poisson du jour…! Les desserts avaient l’air pas mal non plus..!
Nous avons rendez-vous avec notre guide Doris SCHERTLER que nous avons trouvé sur le site des guides interprètes, c’est une manière pour nous de visiter un certain nombre de monuments sans prise de tête, sans chercher à tout voir, mais surtout à bien comprendre le contexte historique dans lequel s’inscrit le monument. Nous payons 185 € pour 2 heures pour 4 participants. Doris est une personne drôle parlant bien le français et qui connait bien le palais. Nous avons passé un très bon moment en sa compagnie. La petite tête qui apparait sur la photo ci-dessous c’est elle justement !
Sinon le château offre deux types de visite, l’impérial Tour pour 13,30 € avec 20 pièces ou bien le grand Tour pour 16,40 € de 40 pièces soit en 30 minutes ou en 1 heure… L’objectif de notre séjour étant de prendre le pouls de la ville, nous n’avons aucunement la prétention de tout faire et dans le détail, mais pas non plus de survoler, juste de s’imprégner d’une atmosphère, et de visualiser le contexte historique… Et on était servi, notre guide préféré (mon mari) venait de lire La saga des Habsbourg de Jean des Cars et comme l’animal retient tout, il nous a servi de guide tout le séjour, ce qui a fait dire à Doris qui ne lui a quasiment rien appris qu’elle ne pourrait plus dire que « les français étaient légers en histoire »…!
Nous avons vu les principales pièces des appartements royaux, et bien sur le bureau de François-joseph, la chambre de Sissi, sa salle de bain , sa salle de sport, sa coiffeuse… Le mythe de Sissi est assez controversé et on peut lire pas mal de choses, était-elle une femme libre et éprise de nature ? Est-ce qu’elle n’aurait pas mesuré la charge incombant à la fonction ? Son mari François Joseph a du tenir les rênes et guider seul son empire contre vents et marées… Hors de l’Autriche, elle jouit d’un bon prestige, mais les autrichiens voient tout cela d’un tout autre point de vue…! D’une exigence rare envers son corps, passant de longs moments devant sa coiffeuse avec sa longue chevelure, elle a appris de nombreuses langues et était certainement un atout maître hors des frontières. Sa belle-mère a-t-elle empêché l’expression de Sissi en raison de l’étiquette stricte de la cour ? Nombre de mystères demeurent et comme toujours l’histoire s’interprète selon l’endroit d’où l’on se place…!
C’est également dans ce château, la résidence d’été de François-joseph que mourut l’Aiglon, le fils de Napoléon, à l’âge de 21 ans de maladie, ce qui lui fit dire : « Ma naissance et ma mort, voilà toute mon histoire. Entre mon berceau et ma tombe, il y a un grand zéro »…Son coeur est conservé à la crypte des Augustins. Le rapatriement des cendres de l’Aiglon en France eut lieu aux Invalides en décembre 1940. C’est la pièce d’Edmond Rostand, l’Aiglon interprétée par Sarah Bernardt dans le rôle masculin qui popularisa le mythe…
Nous errons dans les jardins magnifiques et partons vers la Gloriette, pavillon au bout du château duquel la vue est splendide et les glaces délicieuses. Encore un bon moment à passer pour profiter du charme baroque du lieu propice au repos et à la poésie.
Nous sommes passés devant le labyrinthe et devant le zoo, mais sans enfant sur ce séjour, nous avons fait l’impasse…!
Ici et là des bosquets de roses et de merveilleuses statues, notamment celle de Minerve baissant le glaive de Mars, symbole de la sagesse et de la stratégie sur la guerre, quelle belle image…!