Moi iranien, espion de la CIA et du Mossad

Lorsque j’ai eu ce livre dans les mains, je me suis dit, ce n’est pas un livre pour midinette…! Couverture noire, dessin rouge, mais ce qui m’attirait c’était le nom de l’écrivain, Bakhtiar, Djanhanshah Bakhtiar, petit-fils de Shapour Bakhtiar, dernier premier ministre sous le régime du chah d’Iran. J’étais intéressée par l’histoire, et en plus sous forme de roman, j’adhérais…

Aux premières pages, j’ai retenu ma respiration, je vivais avec le petit garçon, le crépitement des mitraillettes qui visaient son grand-père. Il a 15 ans. S’en suit au fur et à mesure des pages, un témoignage bouleversant, celui de cet enfant qui a passé sa jeunesse en Iran aux côtés de son grand-père affectueusement surnommé Baba Bozorg, puis exilé à Paris, et continuant ses études en Angleterre, il fera son service militaire en France.

Après la mort de son grand-père, animer par une soif de vengeance, il quittera son complet de golden boy pour celui d’agent, d’espion, et essayera à sa façon de venger son grand-père. Pas banal, traité à la manière d’un polar, ce risque-tout qui fait dans le registre de James Bond est tout simplement incroyable.

« Je suis prêt à sacrifier ma vie si ça peut aider les Occidentaux à savoir à qui ils ont affaire », assure l’espion. Le roman est plein d’actions et en trame de fond apparaît l’Iran, mais si on suit un roman d’espionnage réel, on ne perçoit pas bien les vrais contours de la société iranienne, le tout étant à charge, on peut difficilement se faire une opinion.

En refermant ce livre, on se dit que finalement ce conflit est politico-religieux et s’inscrit dans l’évolution de l’histoire d’un pays qui est monté très haut pour descendre très bas. Malgré la grande richesse culturelle ou intellectuelle, aujourd’hui tout n’est pas rose… Je vous avais bien dit que ce livre n’était pas un livre pour midinette…!