J’ai toujours eu envie de visiter ce musée, très intéressée par les arts asiatiques en général. Aujourd’hui, il pluivotte aussi avec mon vélo, c’est inconfortable, je suis heureuse de me mettre à l’abri. Le musée a fait peau neuve en 2001. Il y a des visites guidées proposées pour expliquer les différents courants religieux, bouddhisme, hindouisme ( Shiva : dieu de la destruction, Brahma : dieu de la création, Vishnou : dieu de la protection) et la route de la soie ainsi que la présentation des principales pièces du musée. Le musée est vaste, il y a peu de monde, quelques jeunes filles en cours de dessin d’histoire de l’art, s’affairent à reproduire des statues. J’arrive trop tôt pour l’exposition sur les maharadjah et les indiennes et pour l’expo sur le jade ce matériau utilisé il y a plus de 2000 ans, quelques 330 pièces seront montrées dont certains conservées à Fontainebleau au palais d’Eugénie proviennent du sac du palais d’été de Pékin…! Tant pis, je me rabats sur la plus grande collection d’art Cambodgien réunie dans un musée hors des frontières du Cambodge. C’est en 1866 qu’un officier de marine Louis Delaporte met à jour un site oublié de tous, le site d’Angkor. Aujourd’hui, pillé et foulé par les raids touristiques, il ne donne plus à voir les mêmes visages. Je n’y suis pas allée mais de l’avis des voyageurs du site d’il y a 20 ans, ce sont les touristes eurasiens par bus entier qui dénature le site. Je n’ai donc qu’une petite maquette de cette splendeur passée.
Bouddha protégé par le naga ( serpent) en grès du 11ème siècle.
Dans d’autres salles, l’art chinois avec des statues en terre cuite, des peignes en écaille, de petits chaussons pour les pieds bandés, de la porcelaine. C’est un descendant des éditions Calmann-Levy, qui a rassemblé cette importante collection sur la Chine ancienne, notamment de céramiques des dynasties Tang (618-907).
On y apprend que le polo existait déjà et les femmes montaient à cheval pour jouer.
Au centre, la rotonde de la bibliothèque.
Détail d’un vase « mille fleurs », porcelaine à décor tapissée d’émaux poudrés de la dynastie Qing
Tout comme ce plat à décor de grues stylisées, on ne peut s’empêcher de voir dans ces civilisations exotiques, une grande modernité au regard de la contemporalité de notre monde. Ces toiles indiennes stylisant les arbres de vie ont été un grand classique dans la maison parisienne Braquenié par exemple.