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Paul Verlaine un inédit de Stefan Zweig

Par 1 octobre 2017 Boite à idées, idées de lectures

 

Lorsque l’on a brandi sous mon nez, cet inédit de Stefan Zweig, mon écrivain préféré entre tous, ouh ouh..! Il fallait que je le lise…! J’ai tout aimé lorsque j’ai lu pour la première fois 24 heures de la vie d’une femme, puis Magellan, Marie-Antoinette, La peur, Amok, la confusion des Sentiments… Mais surtout mon chouchou, le Monde d’hier…! Que voulez-vous, je suis fan..!

Pourquoi cet écrivain plus que les autres ? Pourquoi ce personnage qui s’est suicidé en 1943 car le monde lui apparaissait noir et sans avenir, est-il si lu encore aujourd’hui ? Que ce soit pour des romans à la veine psychologique, l’analyse des émotions humaines ou quelques biographies, il a le même talent.

le Zweig du 21ème siècle

 Alors que d’ordinaire, on n’est pas souvent, un bon biographe et un bon romancier, Zweig cumule les deux casquettes. Par exemple, Marie-Antoinette fait aujourd’hui référence dans le domaine des biographies de cette reine. Pourquoi actuellement, les jeunes générations (hum, j’entends par là, celles qui lisent…) aiment-elles ce style un soupçon désuet et classique ? Je me suis souvent posée la question et j’en étais arrivée à me dire que la traduction faite y était pour beaucoup. Autant en langue originel c’est dire l’allemand cela doit être chouette, en français c’est tout aussi bon. Ce qui caractérise à mon sens Zweig, c’est cette maitrise de la langue et du verbe. Si bien que chaque mot utilisé est finement choisi et construit précisément une trame, un personnage. Il n’y a pas de grandes envolées lyriques ou descriptives, mais bien du ressenti, de l’émotionnel. C’est freudien, et normal puisqu’ils ont entretenu une bonne correspondance, c’est ce qui a du nourrir Zweig.

Paul Verlaine

Zweig, bourgeois viennois, éduqué dans la poésie et l’amour de la France, ne pouvait ignorer les poètes de son temps. Ayant été poète au tout début de sa carrière, il commence par traduire des vers de Rimbaud, puis de Baudelaire. Avec Paul Verlaine, on entre dans la vie des poètes maudits. Ce sont des êtres bouillonnants, incompris souvent, mal connus qui finissent mal. C’est exactement le court résumé de ce poète français.

Vous connaissez certainement la strophe suivante qui a été utilisée par les Alliés pour annoncer le débarquement en Normandie en juin 1944 : »Les sanglots longs des violons de l’automne blessent mon cœur d’une langueur monotone »… Mais écoutez la suivante : » Tout suffocant et blême, quand sonne l’heure, je me souviens des jours anciens et je pleure. » Tout est dit. Zweig nous raconte avec pudeur mais force de détails, le début de vie de Verlaine puis ses tumultes avec l’autre monstre sacré de Rimbaud, jusqu’à sa déchéance.

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